segunda-feira, 19 de março de 2012

À propos de Power Point, de conférences TED... et de formation actionnelle et multimodale

Dans  le cadre du Colloque FICEL, organisé  par le DILTEC (EA 2288), groupe de recherche FICEL, université Sorbonne Nouvelle – Paris 3, Novembre 2011, j'ai présenté avec deux collègues une communication subordonnée au titre:

 La formation actionnelle (et) multimodale des enseignants de langues-cultures

FERRÃO TAVARES, Clara- CIDTFF – Universidade de Aveiro. Instituto Politécnico de Santarém
DA SILVA, Jacques- Centro de Linguística da Universidade Nova de Lisboa, Universidade Portucalense
DA SILVA E SILVA, Marlène-Universidade do Minho, Universidade Portucalense

Dans ce post, nous présentons quelques conclusions basées sur un corpus analysé de conférences TED.

Pourquoi analyser les conféreces TED? Parce que nous partons du principe quenous pouvons développer notre «Zone potentielle de développement» si nous apprenons avec les autres.  Dans ce cas, les enseignants peuvent apprendre à expliquer avec des communicateurs reconnus (TED) dans la ligne de Schon. À partir de l'observation d'autres professionnels, ils peuvent prendre des distances vis-à-vis de leurs prestations à eux.

Nous ne développons pas la démarche de formation ce qui est fait dans l'article écrit pour les actes. Seulement quelques conclusions:

«Après l’observation d’autres conférences TED ainsi que de conférences de didacticiens portugais et français enregistrés ou qui sont disponibles sur Internet (ce qui permet une réflexion sur des changements kinésiques, en relation avec les langues-cultures, par exemple), émerge la construction conjointe d’une liste de quelques observations que les étudiants peuvent prendre en compte dans leur idiolecte multimodal.


Premier constat de cette observation, paradoxal pour les étudiants est le fait que l’on éteint les lumières. Et ceci parce qu’en classe, le slogan power point ce n’est pas du cinéma s’impose, puisque, dans ce cas, on enferme l’individu dans un dialogue avec le film et dans le cadre du power point, on vise l’ouverture, le partage. Mais ce choix est dû aux conditions de la salle et de conception de l’espace TED comme un espace de théâtre.

Presque tous les communicateurs se déplacent dans un espace réduit, alors que dans une étude sur le non verbal, on remarque que les enseignants-communicateurs ne se déplacent pas quand ils expliquent ou quand ils donnent des consignes pour s’assurer le regard de tous les élèves et que, contrairement, les déplacements lors de ces actes didactiques engendrent souvent l’indiscipline (Ferrão Tavares, 1988). Ils font beaucoup de gestes avec les bras et les mains qui exécutent des fonctions différentes : en effet, sur power point par exemple, quand on ne voit pas les chiffres d’une énumération, c’est l’orateur qui dit premièrement, nous allons discuter… et les gestes discursifs qui recourent aux doigts rendent claire la structure de l’exposé pour l’auditoire (Ferrão Tavares, 1990). Ils utilisent souvent des connecteurs verbaux ou des performatifs discursifs (d’abord, ensuite, nous allons énumérer…) également accompagnés de gestes discursifs. Ils présentent souvent les définitions ou des schémas, graphiques sur le support visuel et ils les contextualisent ou les paraphrasent à travers une verbalisation orale et en recourant à des gestes illustratifs. Ils s’adressent souvent au public à l’aide de gestes régulateurs qui accompagnent souvent des questions rhétoriques ou prenant appui sur des images. Le regard se centre toujours sur le public, ce qui contribue à réguler l’interaction.

Par conséquent, d’une façon générale, les présentations qui sont proposées aux étudiants présentent une convergence des plans verbal, non verbal (proxémique, kinésique, chronomique) et iconique. Les choix du template et des images renforcent le(s) concept(s) clé(s) de la présentation. Les images jouent souvent la fonction d’ancrage, de provocation… ou un rôle humoristique, affectif, artistique, référentiel, métaphorique… et d’anticipation cognitive. En effet tel que le geste, l’image précède la verbalisation (Goodwin, 1981 ; Ferrão Tavares, 1999).

Ainsi, le support multimodal est utilisé pour guider et rassurer le présentateur et pour que l’auditoire anticipe. Le grand enjeu didactique des présentations est d’éviter que le public tombe dans une posture de confort : le public doit essayer d’anticiper, de créer des moments de convergence interactive. C’est pourquoi la lumière est essentielle. Le présentateur ne se renferme pas dans son espace de présentation mais régule son discours d’après les comportements de régulation de son public en créant des phénomènes de convergence interactive. Or c’est dans la création de la convergence interactive que les étudiants ayant participé à la recherche ont ressenti le plus de difficultés, ce qui explique les effets provoqués par leurs discours, notamment de ceux qui jouaient le rôle d’apprenants et qui assis tranquillement sur leur chaises regardaient le film ou pire… discutaient d’autres sujets avec leurs camarades d’à côté.

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