quinta-feira, 10 de dezembro de 2020

Communication, multimodalité, empathie... et le masque...

https://youtu.be/sRl1jYoxoucoi

Comme je n'ai pas eu le temps de tisser tous les fils de la conclusion de mon texte pendant le Congrès, je  publiecette partie de ma conclusion.

 
      Implications des études interdisciplinaires sur la communication interpersonnelle multimodale  pour l’analyse de la classe aujourd’hui

 

J’ai  regroupé les dimensions dégagées  en 3 axes :

 ·         Le temps, l’espace, le corps… la multimodalité et l’empathie

·         La convergence/la divergence  numérique et didactique

·         L’invitation au voyage

 Temps et espace…

 Sur  le temps

 Il était prévisible que le numérique entrainerait la contraction du temps. Or la durée de la classe est toujours la même. Et on propose que les enseignants se laissent enregistrer pour que les élèves regardent la totalité de la classe. Les classes zoom sont souvent interminables. Il n’y a pas de contraction du temps didactique quand on passe au supports numériques ou technologiques qui devraient impliquer cette contraction..

 Sur la proxémique et le corps… la multimodalité et l’empathie

 L’espace  est devenu fixe, l’enseignant se déplace le moins possible dans l’espace fonctionnel et symbolique du tableau/ TBI/ écran. Les élèves à tour de rôle y vont dans la mesure du possible. Distance sociale est de loi. La disposition traditionnelle a été adoptée.  Et les enseignants peuvent avoir  simultanément des élèves dans l’espace de la classe et des élèves hors classe, chez- eux. Paradoxalement,  l’espace s’ouvre, ce qui ne signifie pas qu’il devienne mobile. Les élèves à la maison sont assis  collés aux écrans (on le souhaite).

Cette disposition reprend le modèle panoptique des églises (traditionnelles), des tribunaux. Elle renforce symboliquement le pouvoir de l’enseignant mais elle est parfaite pour faire des exposés ou pour présenter un power point que ce soit par l’enseignant ou par les élèves

 Ce n’est pas par hasard que quelques  TBI ont été placés sur des estrades.

Mais en revanche, pour que l’interaction verbal soit possible, le regard est essentiel, il intègre l’énoncé même. Le corps, les gestes, l’ expression du visage sans masque est essentiel. Attention  je ne suis pas contre les masques. D’abord la santé.

Le masque est encore un plus grand obstacle quand il s’agit d’apprendre à parler une langue maternelle et étrangère. C’est avec notre bouche que nous parlons, que nous articulons et nous savons bien comment les langues s’apprennent par mimétisme en regardant la bouche des gens qui parlent une langue étrangère. 

Comme j’ai essayé de montrer le corps est par ailleurs essentiel pour la relation et l’empathie. Si le corps est caché.. Pour compenser le masque, nous sommes obligés de faire plus de gestes ou de verbaliser par exemple l’affectivité, la relation.   C’est à travers le langage verbal que la relation doit être véhiculée. Et ceci est une suggestion ou un  conseil que je donne aux enseignants. Renforcez les marques  verbales d’affectivité, utilisez des formes de mitigation  des évaluations négativ, d’empathie. N’oubliez pas que votre corps est partiellement caché…

 

Dans mon introduction je posais une question : Est-ce qu’il y a  toujours convergence entre les approches didactiques et le numérique ?

Puisque maintenant avec la pandémie qu’on le veuille ou non le modèle expositif  médiatisé par les plateformes  (ou même en classe masquée ) est  le plus adopté comme ces colloques semblent le démontrer j’insisterai pour terminer sur quelques suggestions. Je crois que avec  la pandémie tous les enseignants ont eu besoin d’apprendre à utiliser les technologies, les plateformes, power point, les manuels et matériaux  numériques, mais je crois que la réflexion didactique n’a pas toujours  accompagné ces progrès.

Il est vrai que les enseignants se sont débrouillés un peu partout avec le numérique-  en renforçant souvent les inégalités je n’en parle pas-   mais l’offre numérique n’est pas toujours la plus adéquate et les fiches en format papier ou numérique et les manuels même ont redécouvert souvent  les images référentielles des méthodes directes de la fin du 19 siècle, et des  exercices de reliment  des (objets) dessins aux mots et des  méthodes audiovisuelles  avec des  exercices structuraux, des  exercices à trous, des mots clés souvent dans des formats de jeux interactifs qui ne sont pas plus communicatifs que leurs ancêtres en papier.

Un exemple … quelques remarques sur power point…

Voyons encore une autre difficulté dont l’enseignant doit se rendre compte quand  il fait  une présentation par exemple ici. Les phénomènes de convergence  interactive sont   modifiés par des contraintes technologiques. Le fait que mes mains manipulent le clavier, par exemple,  empêchent mes gestes illustratifs, conceptuels ou metaphoriques ce qui trouble ma pensée et de suite sa mise en mots. Parce que les gestes précèdent l’énoncé verbal et réfléchissent le processus cognitif, comme je l’avais souligné. Par ailleurs,   c’est ce type de gestes qui mènent ceux qui m’écoutent à anticiper le mot que je vais dire mentalement ou même en me devançant. Par ailleurs les affectifs, les synchronisateurs… Dès lors tout le processus multimodal est affecté. . Maintenant j’emploie des gestes, sans me rendre compte beaucoup plus illustratifs, pour expliquer.  Et j’essaie malgré les difficultés techniques de regarder sur l’écran vous attitudes d’écoute.  Par exemple, les têtes penchées des hochements de tête… Nos gestes malgré le dispositif technique si tout se passe bien doivent être en convergence posturale ce qui traduit  comme développé avant la convergence neuronale, les  neurones miroirs qui expliquent eux aussi l’empathie.

Si l’on se centre  sur dispositif communicatif, je dois vous dre que j’ai hésité sur la présentation de power point. Il allait vous empêcher de me regarder dans les yeux, de voir mes gestes ... C’est évidemment une question que l’enseignant doit se poser d’autant plus que ces présentations entrainent la fatigue.

La multimodalité est ainsi un processus complexe développé par tous les intervenants. Les gestes sont coupés par la manipulation d’objets  et ceci entraine des difficultés au niveau de la pensée et de sa mémorisation.   Le masque entre évidemment ici.».

Je dirais même que,  tout d’un coup,  l’école traditionnelle est revenue au galop, avec le renforcement souvent fait par les technologies, avec power point, tableaux  blancs interactifs  sur estrade et software qui propose des exercices de naguère. Paradoxalement, les technologies les plus récentes semblent avoir brisé la  convergence dont je parlais au début  en  risquant de provoquer des effets de recul au niveau didactique et de la communication en classe. 

L’importance de garder la convergence entre le numérique et le didactique , de respecter la cohérence didactique quand on se set du numérique, d’éviter nes anacronismes didactiques.. L’action sociale et les activités de l’approche actionnelle rendues possibles par les dispositifs numériques  se sont des voies qui ne sont pas masquées.

Et je pose même la question…

… quelle est l’une des fonctions des technologies pour ceux qui restent confinés dans leur maison ?   Les technologies  nous permettent de quitter nos salles, de voyager, de visiter des musées et de partager nos découvertes.

Elles peuvent également permettre à l’enseignant  et aux élèves de  quitter la classe pour visiter des musées, des expositions, pour rencontrer d’autres personnes, pour partager leur  travail, pour agir.   Avec ces dispositifs technologiques la classe de langue peut effectivement trouver d’autres espaces et d’autres temps pour éveiller la volonté de mieux apprendre.

L’  INVITATION AU VOYAGE

Pour clore ce parcours informel de quelques études en NBIC avec une perspective didactique, je voudrais  revenir sur le début de ma présentation sur le format narratif…  et vous montrer   avec  Uri Hasson  que l’on voit le format narratif dans le cerveau.

Vous pouvez suivre ma présentation dans mon blogue Universidadede pasargada. blogspot.pt  Vous trouverez le texte, la bibliographie, les liens qui vont vous permettre
de partager de prolonger le temps, de découvrir un autre espace d’apprentissage, de voyager avec moi.


«Intertextualidades»: Exposição de pintura de Antígona/Clara Ferrão

Está patente, até 6 de janeiro de 2024, no Centro Cultural Penedo da Saudade , do Instituto Politécnico de Coimbra, uma exposição de pintura...