terça-feira, 23 de novembro de 2010

Redécouvrir la Suggestopédie1. La suggestopédie c'est quoi?

Je propose deux articles sur la suggestopédie. L'un sur cette démarche apparemment très ancienne, démodée (cf Relatório da Unesco de 1980)... Un deuxième article, avec une lecture faite à partir des études faites aujourd'hui dans différents domaines qui justifient un nouveau regard sur cette approche.

Vous pouvez lire en même temps que vous écoutez Mozart.



Le médecin bulgare Georgi Lozanov a été le créateur de la Suggestologie «à la fois la science et l’art de libérer et stimuler l’individu» et de son application pédagogique, la Suggestopédie.

La suggestopédie est «une approche holistique pour découvrir et donc mobiliser les réserves complexes du cerveau». Réserves qui ne se limitent pas à l’hypermnésie, mais qui comprennent aussi l’activité créative de l’individu.

Dans une interview qu’il m’a accordée, Lozavov, dans les années 80, a déclaré qu’ «une classe de suggestopédie est reconnaissable si les conditions suivantes sont simultanément réunies», et il insista sur l’adverbe de manière:
-influence positive;
-amélioration de l’état physique;
-apprentissage plus efficace et plus rapide qu’avec une autre méthode;
-bonnes relations de groupe;
-créativité;
-non aliénation de l’individu

On peut distinguer des moyens didactiques, psychologiques, artistiques : :

Moyens didactiques

• Approche interdisciplinaire
• Présentation d’une grande quantité de matériaux linguistiques 800 mots par dialogue)
• Diversité d’activités pédagogiques (15 activités par séance).

Moyens psychologiques
• Contexte favorable;
• Climat positif de la classe;
• Attitude positive envers l’erreur;
• Création de suggestions positives;
• Simulation globale;
• Présence dans la salle de supports destines à un traitement subliminal
• Absence de barrières à l’apprentissage.

Moyens artistiques

«Concerts» - lecture sous fond de musique classique
Lecture »expressive»
Recours au dessin, à la peinture et à d’autres formes d’expression.

La suggestopédie part du changement simulé de l’identité. Les apprenants vivent une «second life», pendant le temps du cours, ou mieux de la simulation d’un colloque qui a lieu souvent à Paris.. Le personnage choisi accompagne les apprenants dans leur séjour à Paris. Ceux-ci sont convoqués dans le texte même du dialogue qui adopte la première personne du pluriel ou prend souvent la forme interrogative pour les obliger à répondre. Cette mise en scène de l’interactivité est très fréquente. Ainsi les apprenants découvrent qu’ «il y a des lieux que l’on admire, il y en a d’autres qui touchent..» selon La Bruyère, phrase placée en exergue du deuxième dialogue. Et la découverte de Paris commence : l’hôtel de luxe, où «tout est neuf», « la fameuse perspective: Place de la Concorde, Champs Elysées, l’Arc du Triomphe», la gare de Lyon, un petit restaurant du Quartier Latin, «Le grand Opéra, ce temple de la musique...bel édifice...salle somptueuse...»...

La structuration de la classe est faite à partir des « concerts». En effet, les extraits musicaux et « le récital de poésie» (un dialogue de 12- 14 pages est lu) vont ensemble. La voix et le geste de l’enseignant sont des composants de ce moment vraiment « orchestral» au sens premier et au sens métaphorique donné par A. Schefflen quand il parle de «communication orchestrale» (in Winkin,1981). Même les énoncés liés aux situations les plus quotidiennes, banales ou ridicules entrent dans ce monde magique et exotique. Il faudra souligner le soin mis dans le choix des extraits musicaux, choix dicté aussi par des justifications d’ordre neuro-physiologique.
L’activité de simulation est l’activité structurante de la classe. Elle va impliquer l’adoption d’un format narratif dans lequel s’inscrivent des mini activités, comme les jeux de rôle à partir de canevas précis ou des simulations plus contraignantes du point de vue syntaxique. Des activités de lecture de dialogues ou de textes qui ressemblent aux dialogues initiaux, des activités de traduction, de reconstruction de textes, des jeux communicatifs, la récitation de petits poèmes, l’audition de chansons, les rondes, le ballon qui accompagne la répétition de mots ou de phrases, les dessins dictés aux autres, les mimes à deviner, les expressions figuratives à deviner à partir de mimes, de rébus, des dictées, des « monologues» écrits à la maison, que l’on présente le lendemain... des activités connues de tous les professeurs de langues, mais que seule la pratique suggestopédique fait défiler, pendant le même cours, à une vitesse extrêmement rapide (dix huit activités en une heure et demie).
Dans cette approche, l’enseignant crée avec les apprenants une relation marquée par l’autorité, le respect, la distance mais en même temps par la proximité. Cette relation de confiance provoque chez l’élève l’envie de se laisser guider, de ne pas faire appel «à des processus logiques», stimule son imagination, son émotivité, son plaisir dans le jeu. Cette mise en disponibilité de l’élève, cette ouverture au différent- probablement à ce que je désignerais exotisme- Lozanov l’a dénommée infantilisation, au sens positif du terme. Ce serait donc ce processus d’infantilisation qui rendrait possible la chute des barrières et l’état de «psycho-relaxation» nécessaire à l’hypermnésie et à l’hypercréativité.

Je propose la rencontre avec mon professeur de l'École Française de Paris, dirigée par Fanny Saféiris, dans les années 80, Lonny Gold.. Il a découvert aussi l'actualité de la démarche.

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