terça-feira, 23 de novembro de 2010

La suggestopédie 2. Pourquoi en parler aujourd'hui?

Écoutez, s'il vous plait, pendant que vous lisez.



Pour caractériser notre culture, la médiaculture (Macé et Magret), on parle aujourd’hui de multitasking, de contraction du temps, de conception polychrone de notre vie, des supports, de convergence de supports.

Il est difficile de concevoir la réalisation d’autant de pratiques dans un temps aussi «contracté» qu’en suggestopédie. La construction d’un cours de suggestopédie ressemble à un «clip»: grande concentration de supports de type sémiotique différent, messages diversifiés, moyens langagiers et non langagiers, activités...Le temps de la suggestopédie est un temps polychrone, un temps qui curieusement ressemble à celui des produits médiatiques actuels.

Les neurologues parlent aujoud’hui du rôle des émotions dans le traitement de l’information et des effets des nouveaux supports dans l’organisation du cerveau (Damásio).


La globalité de l’individu, l’activité intégrale du cerveau constitue le deuxième principe de la suggestopédie. En liaison avec ce principe, Lozanov parle d’ « un double niveau» de la communication, le premier étant du domaine conscient, l’autre ayant à voir avec le niveau «paraconscient», avec les émotions, avec la maîtrise de ces émotions qui provoque des effets au niveau des perceptions des destinataires, ce double niveau étant transmis par des moyens verbaux, paraverbaux et non verbaux. Cette approche holistique va donc mobiliser simultanément des moyens didactiques, psychologiques et artistiques.


Pour caractériser notre culture et la conception de programmes de télévision, de publicités de sites… on parle de narrativité.

. Je vais mettre en évidence le fil narratif existant dans le manuel. Je reviens sur la lecture du manuel bulgare à l’ «histoire» un peu naïve du voyage à Paris du journaliste Emile Pétrov et de sa femme Hélène Pétrova, de la Compagnie Nationale de l’Opéra Bulgare. Ils rencontrent des amis parisiens, aux moyens financiers remarquables, qui sont cultivés, ont des enfants charmants... enfin des personnages à identité gratifiante.
De petits ingrédients de type policier sont intégrés dans un «récit» où l’apprenant, tel que les autres personnages ne connaît pas la suite. Comme, bien évidemment, rien de mal ne peut arriver aux personnages, l’apprenant est tranquille, et les descriptions des lieux visités par les personnages le font rêver. Et ces personnages sont si intelligents, si modernes ( pour l’époque, bien évidemment!) que les apprenants sont bien heureux de les imiter, de reproduire leurs énoncés, de les prendre comme modèle.

On parle aujoud’hui de metissage des cultures (Michel Serres).


En suggestopédie, l’art «est la plus complète des suggestions» ayant comme équivalents, créativité, sensibilité, affectivité, émotivité, intuition». Dans ART nous pouvons considérer la musique qui accompagne la présentation des dialogues, les dessins, les mimes, les chansons, les textes littéraires... L’art est donc la clé de voûte de l’approche. Le professeur n’est pas forcément un artiste au sens traditionnel, mais il éveille chez les autres l’envie de créer, à travers son savoir faire multiple, et surtout à travers son savoir être.


On parle aujourd’hui de subliminal ou on n’en parle pas et on s’en sert, en politique, en publicité, dans la construction de sites…

Il suffit de regarder autour de nous, les journaux, la pub- avec product placemment- les feuilletons, la toile, pour que l’on se rende compte de la façon dont la suggestion se répand.

La suggestion est partout dans l’espace et dans le cyberespace .comme le soulignait, déjà en 1983, R Galisson :

Qu’on le veuille ou non, la suggestion est partout: en classe, sur les murs de la rue, dans la vie de tous les instants, massive (cf. les médias) (...) Nier la suggestion (...) c’est nier une dimension constitutive de l’homme. La censurer, c’est empêcher l’individu d’être pleinement lui-même, le priver de la partie sans doute la plus dynamique de sa nature et soustraire à l’éducation le terrain privilégié sur lequel elle peut s’inscrire et prospérer (l’affect, lié au “transfert” et au “double plan”, joue sûrement un rôle plus important que la raison dans le procès éducatif) (Galisson, 1983 : 81).

Si nos apprenants sont des natifs digitaux (Prenski) ou des pronétaires, comme les désigne J. de Rosnay

«J’appelle « pronétaires » ou « pronétariat » (du grec pro, devant, avant, mais aussi favorable à, et de l’anglais net, qui signifie réseau et est aussi l’appellation familière en français d’Internet – le « Net ») une nouvelle classe d’usagers des réseaux numériques capables de produire, diffuser, vendre des contenus numériques non propriétaires, en s’appuyant sur les principes de la « nouvelle économie».

La suggestopédie, semble une approche, parmi d’autres pour changer la classe.

2 comentários:

  1. Descobri a Universidade de Pasárgada, há pouco, através da página “facebookiana” de uma amiga, que foi minha Professora, daquelas Professoras que não se esquecem, mas pelas boas razões. Confesso que agora sou um ‘aluno’ muito mais atento, mais receptivo, curioso e disciplinado do que o fui em tempos. Por esses motivos, todos os dias venho às aulas da Universidade da Pasárgada, aquela onde se aprende muito e não se paga nada. Reconheço, nestas aulas, a exigência e a disciplina que vivi num outro espaço de sala de aula. Reconheço, também, a mesma paixão pela transmissão do conhecimento. E acima de tudo, reconheço, nestas aulas, a Professora Clara Ferrão Tavares. É bom, é muito bom! Obrigado e até à próxima aula.

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  2. Caro Rui

    Que prazer receber uma mensagem assim! Também há alunos que não se esquecem! Desejo que com a sede de conhecimento e a capacidade de esforço e empenhamento para superar dificuldades que já demonstrava tenha muito sucesso na sua vida profissional e pessoal. A Universidade de Pasárgada agradece a sua inscrição.

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