Brouillon de ma communication.
J'ai commencé cette communication au mois d'août. Et j'ai développé certains topiques dans d'autres articles. Cet article que je vais rendre public au début de ma conférence est fragmenté (il paraîtra dans les actes). La presque synchronie du blog est incompatible avec la perfection...
Pour le début ...
Pour le début ...
Maintenant, je reprends le terme virturéalité pour m'interroger sur les changements que la classe de langue a connus (ou non).
Recourant à un outil de la WEB 3.0, Web sémantique, j'ai construit le nuage avec les termes que je vais utiliser, en principe. L’ensemble sémantique dans lequel surgit le néologisme virturéalité est ainsi esquissé, dans les rapports qu’il peut avoir en Didactique des langues- Cultures.
Dans un contexte pédagogique, je me permets d'adopter le terme dans le sens suivant: - L’imbrication des mondes réels et virtuels
- La possibilité technologique de faire entrer la réalité – objets et personnes (ou des semblants de réalité, puisque la réalité ne se laisse pas saisir) en classe et en même temps de faire sortir de la classe dans le cybermonde.
http://www.youtube.com/watch?v=swWcvefsHCk
Pour analyser la situation éducative, je recours au Tableau synoptique de l'appareil conceptuel/matriciel de référence pour la D/DLC, proposé, en 1990 et objet de révision résolue en 1994 , par Robert Galisson.
Pour résumer son schéma, Robert Galisson réfère que
[c]omme toute situation, [la situation éducative] s’inscrit dans un espace et dans un temps donnés. Plus précisément, dans un milieu institué (l’école) - produit d’un milieu instituant (la société) - où des actants de statuts inégaux (les sujets, ou apprenants ; l’agent, ou enseignant), constitués en groupe (le groupe-classe), mettent en œuvre des procès complémentaires (d’apprentissage et d’enseignement), pour faire accéder les uns (les sujets), avec le concours de l’autre (l’agent), à la maîtrise d’un objet (la langue-cible), réputé utile à l’éducation des individus qui forment la société (Galisson, 1994 : 33).
Dans cette version de la son appareil conceptuel, R. Galisson incluait deux dimensions nouvelles : le temps et l’espace en prévoyant certainement des changements qui se sont opérés et qui vont transformer complètement la classe. Déjà la désignation même de la discipline «Didactologie des langues-Cultures» opérait un premier déplacement qui a ouvert la porte aux Didactiques du plurilinguisme. Mais nous sommes tous délocalisés. En Algarve tout d’abord, et puis, je ne sais pas où cette conférence ou des bouts de cette conférence sont en train d’être lus, puisque je l’ai mis online hier sur mon blog, et parce que je suis paresseuse. J’aurais pu la mettre on line ici et maintenant.
Nous traversons beaucoup d’espaces en même temps et nous gérons beaucoup d’activités en même temps. Nous sommes devenus polychrones. (Ex. Cet exposé).
Dans la catégorie Agent, R. Galisson inclut non seulement l’enseignant mais les ressources matérielles, les environnements d’apprentissage. Et ainsi, dans son appareil matriciel nous trouvons un modèle qui nous permet de caractériser aujourd’hui encore la classe de langue, mais aussi les autres. Ces environnements d’apprentissage intra-muros et extra muros ont évidemment des implications cognitives, affectives et sociales. Et c’est sur ces environnements d’apprentissage que je propose que l’on se centre pour répondre à la question suivante :
Face à ces changements technologiques où sommes nous ?
Pour répondre à cette question je suis allée sur le terrain, j'ai interrogé des enseignants et surtout des apprenants, et... :
«oui, on a des TIM (Tableaux interactifs multimédia), on a fait des formations, mais je ne les utilise pas»
«J’ulilise les TIC avec des exercices de déplacements ou à trous…»
. «je vais dans des sites avec des exercices de grammaire»
«les élèves font des recherches sur des thèmes»
«on n’a pas de temps, puisque je dois donner le programme»
«les élèves font des powers point avec les différents thèmes du programme».
«on a vu un film»
«jamais»
«l'enseignant passe des power point avec des textes et des exercices».
Alors, l’interrogation formulée, dans les années 70 du siècle dernier, dans Un Niveau Seuil – présentation et guide d’emploi par Eddy Roulet se pose d’emblée : « À quoi bon introduire dans les cours un document authentique pour le réduire à une analyse grammaticale traditionnelle ? » (Roulet, 1976).
Et je propose ainsi une autre voie : les environnements virtuels intégrés dans une approche multimodale.
En relation avec le tableau un peu caricatural des technologies en classe ci-dessus brossé, je voudrais souligner que je ne déclare nullement que les exercices structuraux ne sont pas utiles, mais … je défends que les environnements d’apprentissage servent plutôt à :
▪ entrer en relation avec les autres
▪ sortir de la classe
▪ lire l’écran
▪ lire l’authentique
▪ identifier des voix dans le réseau
▪ hiérarchiser l’information
▪ produire des écrits sociaux
▪ construire l’intelligence collective
▪ agir
▪ partager, bref pour devenir un acteur social, un citoyen participatif, ou un pronétaire…
C’est pourquoi, une voie que je désigne comme multimodale peut être ouverte. Pour définir le terme multimodalité, je recours à la déclinaison assez libre de la matrice de la situation didactique de Robert Galisson :
Une classe est multimodale s’il y a interaction entre l’agent et les sujets et entre ceux-ci et l’objet, les supports, les ressources, les langages, les autres (à l’extérieur de la classe) ; si pour communiquer (intra et extra-muros), le groupe-classe met en jeu différentes modalités sensorielles recourant à des dispositifs ‘traditionnels’ et multimédia. Dans une classe équipée (milieu institué) avec des supports technologiques multimodaux, le groupe, en réalisant différentes tâches, utilise plus d’une modalité de façon alternée ou polychrone.
En d’autres termes, la multimodalité peut se traduire par
• le recours à différents procédés sémiotiques (verbal, non verbal, iconique, son, musique…) ;
• la convergence des supports ;
• la contraction du temps ;
• la délocalisation dans l’espace par des visites ou des échanges virtuels ;
• la présentation de supports qui convoquent plusieurs canaux de la part de l’utilisateur ;
• le parcours du linéaire au réticulaire, de l’« authentique » et du réel au virtuel ;
• la convocation de stratégies de « lecture » et d’appropriation différentes (cf. Carignan, 2009) (Ferrão Tavares, 2009 : 46).
On adopte une approche multimodale, par exemple, si l’enseignant sort de la classe :
En invitant des avatars en classe:
http://www.oddcast.com/home/demos/tts/tts_example.php?sitepal
En faisant des visites virtuelles aux musées:
http://www.googleartproject.com/c/faq
http://www.monet2010.com/fr#/voyage/
Mais les exemples en réalité augmentée ne sont pas pour le moment très innovateurs en langues...
http://wik.ed.uiuc.edu/index.php/Augmented_Reality_in_Education
http://www.learnar.org/french.html
http://www.youtube.com/watch?v=AkklGHRUyt8
(...)
Et ainsi... dans la suite de ce que je viens de développer, je propose, à titre d'hypothèse, une séquence pédagogique multimodale qui reprend un certain nombre de principes pédagogiques et de démarches classiques (audio-visuelles, communicatives) et actionnelles et qui cherche à tenir en compte le temps, l'espace, les agents-pronétaires et les moyens technologiques:1ère Phase
Définition de la tâche et des destinataires ( WEB 2.0)
Anticipation: Recours à un texte d'approche (MAV) avec les moyens linguistiques liés à un champ de référence (manuel);
Recherche - Cyber-Chantier... (sortir de la classe)
Exercices (manuel)
Systématisation (TIM, manuel, pp)
Activités
Travail à la maison: exercices avec manuel- routines
2ème phase
Correction des exercices (TIM, tableau noir, pp)
Réalisation de la tâche finale, évaluation
Partage...(web 2.0)
Bien évidemment les manuels devraient changer ...
À suivre dans la communication que je dois présenter à l' APPF...
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