Les Actes du colloque FICEL, Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3, DILTEC - 3,4 novembre 2011-
Dans ces actes, j'ai publié avec Jacques da Silva et Marlène da Silva l'article suivant:
Formation et professionnalisation des enseignants de langues. Évolution des contextes, des besoins et des dispositifs viennent de paraître en ligne.
Dans ces actes, j'ai publié avec Jacques da Silva et Marlène da Silva l'article suivant:
Quelques extraits, mais nous vous invitons à lire le texte intégral ainsi que les autres articles et à regarder les vidéos :
La formation actionnelle (et) multimodale implique « le diagnostic situationnel (Donnay, 1991 ; Begioni,
1998 ; Ferrão Tavares, 1988, 1990 et 2009) et l’action multimodale. Nous proposons ici le récit (fort succinct) d’une action centrée sur l’exposition à l’aide d’un dispositif multimodal à la demande des étudiants. La situation qui a servi au diagnostic était la présentation d’un sujet à l’aide de power point qui est une situation ordinaire dans les situations scolaires et dont beaucoup d’enseignants se servent. Mais cette situation implique des formes de communication multimodale que les enseignants maitrisent difficilement et provoque des effets communicatifs que ces derniers ne peuvent ignorer. On voit effectivement que
beaucoup d’étudiants et même d’enseignants sont devenus des passeurs de power point, ce
qui provoque, par exemple, des phénomènes de banalisation et de manque d’attention de la
part du public. Comme première activité, on demande aux étudiants de préparer un sujet que les autres
ignorent et de le présenter au public (diagnostic situationnel) (...).
les étudiants :
- lisent ce qu’ils ont écrit (souvent copié et collé de sources non identifiées) sur des
diapositives remplies de textes ou d’images (de tout type de caractères, couleurs,
effets dynamiques, etc.) d’ordre référentiel contrariant souvent ce qui est proposé,
- regardent l’espace de projection en tournant le dos au public, avec absence de regard
et de gestes de régulation pour vérifier les réactions du public,
- proposent des tableaux et des graphiques que le public ne parvient pas à lire,
- font des choix typographiques au hasard,
- pointent sur l’espace de projection,
- n’emploient pas de connecteurs verbaux (et ne font pas les gestes discursifs
correspondants, puisque leur mimo-gestualité est conditionnée par l’ordinateur ou
par l’espace de projection),
- distinguent difficilement les voix convoquées,
- recourent à une sorte de parataxe non verbalisée (succession de diapositives sans
relation de subordination),
- proposent la même forme d’organisation linéaire des idées, même quand ils
indiquent des liens, car le support visuel force une hiérarchisation simplifiée et
banalisée.
Ainsi, tous les supports visuels se ressemblent et tous les étudiants se ressemblent dans leur
façon de mettre en scène leur discours (Tufte, 2003 ; Frommer, 2010). Pour ceux qui jouent
le rôle d’apprenants, ils n’y a pas de prise de notes, parce que leurs camarades leur avaient
dit qu’ils leur fourniraient leur présentation
(...)
Comme la prise de conscience peut être facilitée par l’observation d’échantillons de la
communication où d’autres professionnels jouent le même rôle, en l’occurrence celui de
communicateur, explicateur, etc. dans la lignée de ce qui est proposé par Schön (1996) –
apprendre avec des professionnels qui excellent dans leur profession –, on sélectionne
quelques conférences TED. En bref, l’analyse se centre sur les marques de cohésion et de
cohérence entendues dans un sens multimodal : dimensions verbale, para-verbale, iconique,
proxémique et kinésique (Ferrão Tavares, 2009). »
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