Réflexion à haute
voix accompagnée de gestes fonctionnels
et autres (balancements des pieds sous
la table, mimes de méfiance vis-à-vis de
ce qui est écrit ) et de production écrite sur clavier.
J’essaie de
construire un schéma que je ne vais pas présenter sur power point (qui est en soi un objet multimodal) ( texte-schéma encapsulé sur une diapo même avec des
animations) mais que je vais co-construire sur tableau noir, pendant la
conférence.
Alors voyons …
pour simplifier ce qui est complexe,
courant le risque de manque de
rigueur. La notion de multimodalité est apparue dans le domaine des transports
(on peut passer d’un transport à l’autre avec le même billet), dans le domaine
de la pragmatique de la communication à la suite de l’axiome de la
communication «on ne peut pas communiquer puisqu’on ne peut ne pas avoir de
comportement», de Paul Watzlawick, développé par d’autres chercheurs de Palo
Alto et ensuite par des chercheurs qui se sont intéressés à la communication non verbal issus de l’ethnologie,
de la linguistique, de l’analyse du discours et des conversations … (Cosnier,
Calbris, Mondada…, moi-même) . Le terme s’est imposé aussi dans la relation
homme machine.
Le développement
des technologies, le WEB2.0 et des environnements communicationnels médiatiques
(G. Jaquinot – Delaunay)ont provoqué également l’intérêt des sciences de l’éducation et des
didactiques des langues-cultures
par les technologies multimodales
On trouve
multimodalité et multimodal dans les collocations suivantes : les
technologies multimodales, les environnements multimodaux, les dispositifs
multimodaux, les situations multimodales, les produits multimodaux, les textes
multimodaux, les dispositifs à distance multimodaux, les discours multimodaux, les échanges multimodaux, la communication
multimodale…
Quelques
définitions :
Thierry Chanier et
Anna Vetter définissent mode de la façon suivante :
«Les modes sont des ressources sémiotiques
qui concourent à la réalisation simultanée du discours et des interactions. Le
mode textuel, le mode parole (speech),
le mode geste, le mode image, etc. renvoient chacun à des systèmes de signes
dotés d'une grammaire (terme à considérer dans un sens très large) qui en
décrit l'organisation et l'usage.
Exemples de
modes : texte, partole, graphique,iconique,
non verbal, paraverbal, kinésique, proxémique, temporel…
Quand il y a
interaction entre les modes on peut parler de multimodalité. On peut par
ailleurs parler de plusieurs niveaux de multimodalité en interaction.
Dans ma tentative
d’explication du terme multimodalité je place l’Homme –CORPS au milieu du schéma.
Puisque l’on ne
peut ne pas communiquer et on ne peut
pas avoir de comportement et comme les comportements sont toujours simultanés
et un continuum toute interaction est multimodale.
Il ne s’agit pas
d’un amalgame de modes (multicanalité). Il y a l’interaction entre les
différents modes. Donc l’interaction entre les différents modes est un trait de la multimodalité. A mon avis
il n’y a pas d’unimodalité. Probablement les termes plurimodalité et
intermodalité, par analogie avec interdisciplinarité seraient plus précis, mais
je garde le mot le plus utilisé dans les domaines dans lesquels j’essaie de développer des
recherches.
La multimodalité
devient ainsi inévitable dans toute communication même si les moyens
technologiques ont géré d’autres niveaux de multimodalité mais qui passent
toujours par l’Homme- CORPS.
Par conséquent le
CORPS multimodal (niveau verbal, non verbal, kinésique, proxémique, paraverbal ,
temporel …) qui traduit la pensée, les émotions, les représentations, des
dimensions informationnelles, relationnelles, empathiques, conscientes,
subliminales… peut AGIR (dans la multimodalité il y a action) AVEC LA MACHINE.
Le degré d’interaction
et de multicanalité peut ainsi augmenter
avec la convergence technologique ( diférentes technologies qui sont en
interaction), la multicanalité, dans un temps contracté.
La multimodalité
gère ainsi de nouvelles formes de multimodalité (Skype par exemple) et implique
le multitasking, la polyfocalisation de l’attention , et oblige à des choix.
Le choix est
ainsi une autre dimension de la multimodalité. L’Homme- CORPS fait des sélections,
peut ne prendre pas en compte l’appel pour entrer dans un chat sur Facebook, par
exemple, quand il est en train d’écrire
ce post, mais il le voit quand même (On ne peut ne pas communiquer, mais on peut
communiquer l’envie de ne pas communiquer).
Cette conception
est peut-être responsable par un changement de concepts parmi les producteurs
de media. Le terme usabilité (lié au
produit) remplacé par les usages dans les tests d’usabilité, centrés sur l’interaction
homme-machine).
Tout ceci, bien évidemment, ne peut ne pas être pris
en considération par l’éducation aux langues-cultures et par les
langues-cultures. L’approche actionnelle telle qu’elle est proposée dans les
documents européens implique un autre niveau de complixité dés lors que l’on
juxtapose multimodal à actionnelle dans «approche actionnelle et multimodale».
Plusieurs auteurs
distinguent différents types de
multimodalité. Y. BELLIK, D. TEIL . La multimodalité dans cette conférence est peut-être simultanée, alternée, synergique, parallèle... séquencielle... Au lecteur de continuer cette réflexion.
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