Le charme
mystérieux du Français et de la France
Tout est calme,
luxe et volupté
Sous le Pont
Mirabeau
…
Tels les titres
que je pourrais donner à ces commentaires sur la partie touristique de
mon déplacement à Paris pour participer au Colloque du GERFLINT sur la Laïcité.
Sans
programme- Orly 10 heures, 12 heures le
Luxembourg… je passe sur un pont de Pais, j’assiste à la messe à Notre
Dame,
encore un pont… un sandwich, 14.30 le Théâtre de la Ville «Danse élargie»,
concours international, événement nouveau , du type Pecha-Kucha ( 10
minutes et minimum de 3 interprètes),
gratuit ! 15.50 un autre programme m’attend. Celui-là billet réservé : «Matisse, paires et séries». Je
connaissais quelques déclinaisons de la même thématique par Matisse, mais je
n’avais pas imaginé cette idée de «paires et séries». J’ai beaucoup aimé. Et si on regardait les «paires» de Matisse en classe?
Tout est calme, luxe et volupté par Matisse
Ensuite Gerhard Richter, encore à Beaubourg
et, même rapidement le parcours du Musée d’Art Moderne. Et pourquoi pas
l’invitation à regarder «Multiversités
créatives» : « ce mot-valise, formé à partir du préfixe «multi» et du
substantif «diversité» rend compte d’univers créatifs multiples en
transformation» - peut- on lire-dans le programme ? Je n’ai pas beaucoup
compris, mais…
Crevée, bon
dîner. La partie finale du Portugal- Hollande m’attendait à l’hôtel !
Lundi Colloque,
fin d’après midi tour des librairies : Techné est fermée ! Que je
déplore la fin des petites librairies !
Et je file à
Garnier : «La fille mal gardée». Spectacle très beau, drôle, décor magnifique et… à la fin une «étoile» est nommée. Ce n’est
pas tous les jours ! (On arrive à voir dans des places à 9 euros qui sont
les seules pour les gens qui décident à
la toute dernière minute !) Que l' édifice est beau et j’aime bien les belles robes !
Mardi Colloque,
18.30… j’hésite Racine –Rameau à Garnier, Le barbier de Séville à
Bastille : je suis crevée, alors… Le Barbier de Séville. Spectacle
magnifique, les édifices modernes n’ont pas le même charme mais ils permettent
des décors «multimodaux». Je déteste les anachronismes, pourquoi les lunettes
de soleil… et le maillot de l’équipe
française de football et les drapeaux ! Petite parenthèse : encore de
belles robes, billet 40euros, bonne place, même si soustitrage non visible
était annoncé dans le billet !
Tout ceci pour
dire que la France pour quelqu’un qui aime le français c’est le charme des
mots, c’est la beauté, le luxe, le calme, le plaisir de se promener au hasard,
de rencontrer des gens, de regarder des traces culturelles du passé, de trouver
du nouveau stimulant, de rencontrer une ambiance de colloque stimulant… Ce
n’est pas parce que l’on nous propose des contenus (exclusivement) sur la laïcité
que l’on a envie d’apprendre le français ou de rencontrer les français ou de
«vivre avec des français»… Quand je
proposais, dans mon premier manuel dans les années 80, des documents
authentiques «laïques» ou de «cidadania», un élève qui a doublé m’a posé la
question suivante dans les couloirs : «pourquoi vos classes l’année
dernière étaient aussi intéressantes et
vous venez de faire un manuel tellement
ennuyeux ?!». Par la suite … j’ai entendu et j’entends encore dire :
«les livres de français sont dépressifs» ! Cela n’empêche que le devoir de
l’enseignant est de ne pas cacher la réalité et de donner aux élèves les moyens
de la prendre en compte. Je suis donc contre les «discours de «l’enfermement»
(Demorgon, dans le Colloque) mais
d’ouverture à ce qui n’est pas très agréable, mais aussi… prenons plaisir à
enseigner les langues-cultures ! Sur la lecture (avec eye tracking) des documents «dépressifs» contenus dans des épreuves
d’examen … j’ai écrit un post.
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