quarta-feira, 29 de fevereiro de 2012

Congrès de l'APPF 2011- Implications du WEB 2.0


La classe de langue et le WEB 2.0


Dans cet article, qui reprend une communication multimodale, en format WEB 2.0, que j’ai présentée lors du Congrès de l’APPF concernant les implications du WEB 2.0 dans la classe de FLE, je vais essayer de ressaisir les mêmes idées dans le même format, d’autant plus que mon support écrit est réduit à quelques pages. En effet, il s’agit d’un article à rallonges, avec des liens que le lecteur pourra activer. Et ainsi il deviendra à son tour auteur de cet article. C’est la définition la plus simple que je peux donner du WEB 2.0. : une technologie qui annule la relation entre émetteur et récepteur, entre auteur et lecteur et qui donne à tout le monde la possibilité de devenir auteur et d’agir, de contribuer à l’intelligence collective (Levy : 2003) .

Je commence cet article par un format multimodal, un nuage , en me servant d’un logiciel grand public, WEB 2.0, pour présenter les mots-clés de la communication présentée.



Fig. 1- Nuage obtenu avec Wordle.

Dans le cadre de ce Congrès sur «Les ressources multimédia pour la classe», mais il s’impose de faire référence à l’évolution des WEB, dont il est ici question, avant de se poser la question de savoir en quoi cette évolution technologique concerne la classe de langue-culture.

Dans un premier temps, c’était le WEB 1.0. C’était le temps de la recherche d’information ou de l’évasion. L’utilisateur allait sur Internet pour chercher, pour se renseigner à partir de contenus construits par quelqu’un d’autre ou pour rêver à partir de contenus d’auteur. Ces potentialités bien sûr existent toujours, mais on est arrivé au WEB 2.0.

La couverture du dernier numéro de 2006 de la Revue Time, revue qui a élu comme citoyen de cette même année l’acteur du Web 2.0, YOU, en datant ainsi le WEB 2.0, propose la meilleure définition de ce WEB 2.0, sous forme de métaphore iconique : le clavier et l´écran (avec un papier qui projette l’image du lecteur, potentiel utilisateur du WEB 2.0. qui voit son image projetée sur l’écran en superposition à You) montrent le nouveau citoyen participatif. Le WEB 2.0 a donné ainsi naissance à un nouvel acteur du WEB 2.0 qui a la possibilité de produire et de diffuser ses propres contenus.



Fig. 2 - Revue Times, décembre, 2006.

Et c’est cette inversion de rôles que je cherche dans cet article : comment pouvez-vous utiliser ce dispositif et participer dans mon article, devenant vous-mêmes et vos apprenants producteurs de contenus ? En d’autres termes, comment pouvons-nous en tant qu’enseignants de langues-cultures tirer parti de ces technologies pour devenir des citoyens participatifs et contribuer à l’éducation d’autres citoyens participatifs qui puissent contribuer à l’intelligence collective ?

Mais revenant à l’évolution, le temps ne s’est pas arrêté, et il faut désormais parler du WEB 3.0. qui permet de structurer des contenus et qui est désigné comme web sémantique, proposant des interprétations. Dans ce WEB, les plans synchrones et asynchrones se confondent dans ce que l’on désigne comme réalité augmentée, que l’on peut dater de 2010. Les exemples les plus réussis pour le moment sont ceux désignés comme géolocalisation. En effet, les relations entre l’espace et le temps entre le réel et le virtuel sont complètement bouleversées, dès le moment où l’on avance de l’ordinateur conventionnel vers la technologie mobile, le dispositif suggérant le parcours et accompagnant le visiteur dans son parcours . Un autre exemple : on dispose désormais de secrétaires virtuels (SIRI ) qui nous aident à réserver une table dans un restaurant à New York, qui nous rappellent nos obligations sociales et professionnelles et qui nous répondent presque en temps réel à des questions de contenus, même philosophique et … de vive voix, pour utiliser en palimpseste le titre de l’une des premières méthodes audio-visuelles de langue, ou en termes plus techniques, avec reconnaissance vocale intelligente.

De façon provocatrice, je présente l’image suivante :


Fig. 3 - Du Web 1.0 au Web 3.0

Cette image me permet de faire la transition sur le plan didactique. Ces technologies ont provoqué et provoquent toujours des effets chez l’individu, notamment chez l’apprenant. Et si, dans le cas du WEB 2.0, le pouvoir est chez le citoyen, d’où le défi de cette technologie en termes éducatifs et l’enthousiasme qu’elle provoque, dans le WEB 3.0, la machine a beaucoup plus de pouvoir(s) ce qui va poser un grand nombre de problèmes aux futurs enseignants et à tous les citoyens. Revenant sur le WEB 2.0, ces technologies ont provoqué beaucoup de changements dans les relations sociales et provoquent des effets de délocalisation, mais aussi et en même temps des effets de proximité et d’accélération. Ces changements auraient dû bouleverser la conception didactique de l’espace et du temps scolaires…

• mais, ces changements sont-ils vraiment entrés en classe, notamment en classe de FLE ?

• et dans quelle approche ou méthodologie s’inscrivent certaines activités proposées par divers dispositifs, comme les tableaux interactifs multimédia, dont il a été également question au Congrès de l’APPF, ou par certaines méthodes ?

• les technologies rendent-elles plus faciles les approches actionnelles ?

• comment utiliser Internet pour sortir de la classe de français, par exemple… pour naviguer dans des pays francophones ?

Ce sont ces questions que j’ai essayé de discuter avec les participants au cours de ma communication WEB 2.0 et multimodale. WEB 2.0, parce que je suis tout de suite sortie de la salle, en montrant mon blog – l’un des dispositifs gérés par le WEB 2.0 qui peut avoir le plus d’implications dans la classe de langue, à mon avis. Et ainsi, non seulement ma communication qui allait être présentée a été suivie par les Collègues qui étaient dans la salle, mais par des YOU qui étaient devant leurs ordinateurs en regardant le post que j’avais affiché la veille de mon exposé. C’est le même parcours que je propose aux lecteurs : allez à Pasárgada (http://universidadedepasargada.blogspot.com/2011/09/appf-la-classe-de-langue-et-le-web-20_30.html).

Et ainsi ma communication a été virturéelle avant de devenir réelle. Et elle a été suivie au Portugal, en France, aux États-Unis, au Japon… (à travers un résumé et des liens à l’intérieur de ce blog et vers un autre blog, en coproduction avec ma Collègue Josette Fróis (http://auladeportuguesyclassedefrancais.blogspot.com).

Mais ma communication a connu des suites. Le 6 octobre 2011, j’ai affiché le post suivant : http://universidadedepasargada.blogspot.com/2011/10/le-congres-de-l-appf-le-web-20-et-le.html.

Et le 9 octobre subséquent, j’ai ajouté encore un autre post : http://universidadedepasargada.blogspot.com/2011/10/congres-de-l-appf-le-web-2-et-le-web-3.html.

Et ainsi, ces trois posts ont été lus par des Collègues qui probablement ont assisté au Congrès et j’imagine – car je n’ai pas les moyens de le confirmer – par d’autres Collègues dans différents pays et qui, au moment même où j’écris le texte pour les actes, les regardent (et en trouvent d’autres) encore ; cette fonctionnalité est disponible dans la technologie du blog. J’aurais évidemment aimé prendre connaissance des commentaires. Les participants auraient pu écrire leurs opinions, rendre part de leurs pratiques, donner la parole à leurs élèves pour qu’ils écrivent, leur dire d’ajouter des liens de leurs blogs, partager des travaux. Mais…

J’espère que cet article éveillera chez les Collègues et leurs apprenants l’envie de le compléter, de devenir des citoyens participatifs, puisque non seulement il se trouvera dans (sur) les actes en ligne, mais il sera disponible également dès son moment de clôture (et si le texte écrit est clos, le texte multimodal ne l’est pas, dans la mesure où je peux le modifier en fonction de vos remarques et vos remarques et celles de vos apprenants… qui intègrent ce texte), rentrant ainsi dans l’esprit WEB 2.0. Il vient d'être publié ici.
Un autre mot-clé de ma communication est celui de multimodalité. Je ne reviens pas sur la définition de ce terme, que j’ai présentée ailleurs (Ferrão Tavares, 2009), mais j’essaie de montrer que ma communication a été multimodale, lors du Congrès, parce que j’ai fait une présentation orale (la façon de m’habiller, de me déplacer, de m’adresser au public, les gestes, les regards, les hésitations verbales, les changements de ton, de rythme… font partie de la communication), mais j’ai utilisé également un dispositif de présentation visuelle qui m’a permis de sortir de la salle vers des espaces que je désigne comme virturéels.

Après avoir mis en évidence l’importance de la cohérence entre les potentialités technologiques et les démarches didactiques, en présentant quelques exemples d’utilisations récentes des technologies qui, d’un point de vue didactique, reprennent les principes des méthodes directes ou audio-visuelles (adoptées au Portugal au début du XXe siècle, comme relier des mots et des images, remplir des exercices à trous ), donnant également l’exemple des aventures web ou WEBquest qui se situent dans le WEB 1.0 et qui ne relèvent pas de l’approche actionnelle, j’ai essayé de montrer comment les principes des approches actionnelles (CECR) peuvent être déclinés, de façon plus cohérente, grâce aux technologies du WEB 2.0.

Les approches actionnelles impliquent de mettre un accent sur le sens. Pour agir, il faut que l’apprenant lui trouve un sens. Écrire une critique d’un film que l’on vient de voir porte un sens si cette critique est partagée dans un blog de discussion publique de ce même film, par exemple . Avec l’action, on vise un résultat . Pour agir, il faut se préparer. Dans le post sur le Congrès de L’APPF, je donne des exemples d’un format didactique de structuration : le cyberchantier et, à l’intérieur de ce format, je justifie une pratique de naguère que je revisite, parce qu’elle gagne une autre dimension avec les technologies : le texte d’approche. Un autre principe didactique présent dans les activités consiste à créer des enjeux communicatifs en proposant des informations différentes aux apprenants pour qu’ils découvrent ensemble le message complet. Ces activités d’information gap, que l’on réalise déjà dans le cadre des approches communicatives, peuvent être développées grâce aux technologies dans une perspective actionnelle.

Un autre principe est celui de la multimodalité qui est renforcée par les technologies. Les actions des apprenants se traduisent par des produits qui doivent être présentés aux autres. Dans ces présentations, il faut tenir compte de la façon dont les différentes modalités interagissent , de leur cohérence vis-à-vis des contenus et dans le contexte de la présentation . Enfin, l’action sociale gagne si l’on obtient un feed-back social… ce qui exige de sortir de la salle et de l’école. Les travaux peuvent être réalisés avec d’autres apprenants avec la technologie WIKI car ils peuvent être partagés, commentés, réécrits, évalués… dans des blogues, dans les plateformes comme MOODLE et dans des réseaux sociaux .

Les implications du WEB 3.0 (et même du WEB 4.0… dont on parle déjà) sont difficilement prévisibles en ce moment. Mais comme j’ai essayé de le montrer, l’enseignant-citoyen participatif du WEB 2.0 n’a pas besoin de formation spécifique en technologies (comme beaucoup d’apprenants le savent). Il faut s’y mettre, agir, partager. Le seul grand problème, c’est de savoir quels contenus produire et partager et pour ça … il faut connaitre les contenus, se former en didactique des langues-cultures. Mes blogs sont ma modeste contribution à cette action. Je vous y attends !

Notes de bas de page


Une des caractéristiques du WEB 2.0 est le narcissisme, cet article en est un exemple (la biographie et les liens le démontrent), mais paradoxalement l’autre principe est le besoin de partager, de donner, de contribuer à l’intelligence collective : c’est mon but.


Pour des utilisations pédagogiques des nuages voir http://auladeportuguesyclassedefrancais.blogspot.com/search/label/tag%20cloud.

http://www.youtube.com/watch?v=AkklGHRUyt8

http://www.youtube.com/watch?v=4NunMNoj0hI

V. « Metas específicas », mais surtout « Metas Transversais » http://www.metasdeaprendizagem.min-edu.pt/ensino-basico/metas-de-aprendizagem/metas/?area=44&level=6

Titre du blog que j’ai emprunté au poème de Manuel Bandeira « Vou-me embora para Pasárgada ». http://universidadedepasargada.blogspot.com/2010/06/pasargada.html

Voir Ferrão Tavares, 2011c.

Ces exercices sont utiles, mais les technologies n’ajoutent que la motivation, dans un premier temps, sinon ils peuvent être réalisés sur papier et (avec la craie sur) les tableaux ordinaires.

Ce qui retire pas leur valeur didactique en tant que format structuré de recherche d’information (v. Metas Transversais : Meta Final «1) O aluno utiliza recursos digitais on-line e off-line para pesquisar, seleccionar e tratar informação…»).

V. http://auladeportuguesyclassedefrancais.blogspot.com/2011/03/potiche-exploitation-pedagogique.html.

On peut voir le degré de réussite dans ce que je viens de raconter à propos de mes posts sur le Congrès. J’ai échoué puisque je n’ai pas connu de commentaires, même si j’ai été contente du nombre et de la diversité géographique des lecteurs. D’autres posts connaissent d’autres développements.

Mangenot (2010) parle de cybertâches (v. également scénarios) – http://w3.u-grenoble3.fr/espace_pedagogique/scenario.htm.

Avec les TIM présents dans beaucoup d’écoles ou à l’aide de grandes feuilles de papier que l’on affiche sur les murs, on peut créer des activités, des textes multimodaux, à l’aide d’un moyen simple comme les postits, par exemple… avec des schémas que les apprenants complètent avec des informations différentes réunies par les différents groupes (les uns ignorant une partie de l’information que les autres maitrisent).

Voir Ferrão Tavares, 2012.

V. Meta Final 3) O aluno concebe e desenvolve trabalhos escolares com recurso a diferentes ferramentas digitais, e cria documentos originais que exprimam e representem conhecimentos, ideias e sentimentos.

V. «Meta Final 2) O aluno comunica, interage e colabora usando

Bibliographie

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http://www.coe.int/t/dg4/linguistic/Source/.../KnowledgeBuilding2010_fr.doc

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DEVELOTTE, C. 2010. Réflexions sur les changements induits par le numérique dans l’enseignement et apprentissage des langues. Études de linguistique appliquée – Revue de didactologie des langues-cultures et de lexiculturologie, 160.

FERRÃO TAVARES, C. 2007. Le temps, l'espace et les cultures. Les blogs en tant que lieux d'apprentissage et de rencontre interculturelle. Études de linguistique appliquée – Revue de didactologie des langues-cultures et de lexiculturologie, 146.

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http://ressources-cla.univ-fcomte.fr/gerflint/Monde5/ferraro_tavares.pdf

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http://www.galigalia.eu. Bulletin de l’APFG. (Sous presse).

FERRÃO TAVARES, C. 2011b. Implications des technologies dans les approches plurilingues et pluriculturelles: le cyber-chantier. – XXVe édition des Journées Pédagogiques de l’Association de Professeurs de Français de Galice, 30 juin et 1er juillet 2011, St-Jacques de Compostelle.

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FERRÃO TAVARES, C. 2011 c. À l’heure de la virturéalité en didactique des langues-cultures. Colóquio Internacional de Homenagem a Clara Ferrão Tavares Intercompreensão, plurilinguismo e didáctica das línguas estrangeiras : uma viagem entre culturas. Universidade do Algarve, APEF, ESE, FCHS, 26-27 Septembre 2011, Mélanges (Sous presse).

FERRÃO TAVARES, C., BARBEIRO, L.-C. 2012. Implicações das TIC para a aula de Língua. Lisboa: Ministério da Educação (Sous presse).

FERRÃO TAVARES, C., BARBEIRO, L.-F. 2008. TIC: implicações e potencialidades para a leitura e a escrita

http://www.atriumlinguarum.org/pdivulgacion/files/CFerrao.pdf

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GUILLÉN, C. (coord.). 2010. FRANCÉS. Investigación, innovación y buenas prácticas. Col. Formación del Professorado: Educación Secundaria. Barcelona: Ministerio de Educación, Editorial GRAÓ.

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http://inteligenciacolectiva.bvsalud.org/)

MANGENOT, F., SOUBRIÉ, T. 2010. Classer des cybertâches : quels critères ? Quels obstacles ? Études de linguistique appliquée – Revue de didactologie des langues-cultures et de lexiculturologie, 160.



2 comentários:

  1. La principale différence entre un texte publié dans des actes et dans un blog est dans le fait que celui-ci est un brouillon:un texte publié «tout de suite» et ... il perd le formatage. Dans les actesj'ai relu, relu...avec du temps. J'aurais pu faire mieux ici, mais je suis déjà passée à autre chose... il faut faire vite.. et puis, l'enseignant ne peut pas tout donner aux apprenants (en répondant ainsi à leur demande). Au lecteur de chercher les notes et les liens que je n'ai pas transformés en hyperliens.

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  2. Tim Berners-Lee, père fondateur du web, a défini les grandes caractéristiques du web comme : "l'universalité des liens, la standardisation des logiciels, leur disponibilité en accès libre, et la séparation entre les couches réseau et applications" dans une interview donnée au magazine La Recherche et pense que la prochaine évolution majeure "viendra du web sémantique".

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